giovedì 1 novembre 2007

LA PARTE MANCANTE (quarto racconto) di Christian Bobin da La parte mancante

Christian Bobin, La part manquante, nel suo vol. La part manquante, "Collection Folio" Gallimard, Paris 1989, pp. 9-18.Traduzione di Maddalena Cavalleri con la collaborazione di Lorenzo Gobbi.

Elle est seule. C’est dans un hall de gare, à Lyon-Part-Dieu. Elle est parmi tous ces gens comme dans le retrait d’une chambre. Elle est seule au milieu du monde, comme la vierge dans les peintures de Fra Angelico: recueillie dans une sphère de lumière. Eblouie par l’éclat des jardins. Les solitaires aimantent le regard. On ne peut pas ne pas les voir. Ils emmènent sur eux la plus grande séduction. Ils appellent la plus claire attention, celle qui va à celui qui s’absente devant vous. Elle est seule, assise sur un siège en plastique. Elle est seule avec, dans le tour de ses bras, un enfant de quatre ans, un enfant qui ne dément pas sa solitude, qui ne la contraire pas, un enfant roi dans le berceau de solitude. C’est comme ça qu’on la voit d’emblée. Elle est seule avec un enfant qui ne l’empêche pas d’être seule, qui porte sa solitude à son comble, à un comble de beauté et de grâce. C’est une jeune mère. On se dit en la voyant que toutes les mères sont ainsi, de très jeunes filles, enveloppées de silence, comme la robe de lumière entre les doigts du peintre. Des petites sœurs, des petites filles. Un enfant leur est venu. Il est venu avec la fraîcheur des jardins. Il est venu dans la chambre du sang, comme une phrase emmenée par le soir. Il a poussé dans leurs songes. Il a grandi dans leurs chairs. Il apportait la fatigue, la douceur et la désespérance. Avec l’enfant est venue la fin du couple. Les mauvaises querelles, les soucis. Le sommeil interdit, la pluie fine et grise dans la chambre du couple. C’est le contraire de ce qu’on dit qui est vrai. C’est toujours ce qui est tu, qui est le vrai. Le couple finit avec l’enfant premier venu. Le couple des amants, la légende du cœur unique. Avec l’enfant commence la solitude des jeunes femmes. Elles seules connaissent ses besoins. Elles seules savent le prendre au secret de leurs bras. La pensée éternelle les incline vers l’enfant, sans relâche. Elles veillent aux soins du corps et à ceux de la parole. Elles prennent soin de son corps comme la nature a soin de Dieu, comme le silence entoure la neige. Il y a la nourriture, il y a l’école. Il y a les squares, les courses à faire et les légumes à cuire. Et que, de tout cela, personne ne vous sache gré, jamais. Les jeunes mères ont affaire avec l’invisible. C’est parce qu’elles ont affaire avec l’invisible que les jeunes mères deviennent invisibles, bonnes à tout, bonnes à rien. L’homme ignore ce qui se passe. C’est même sa fonction, à l’homme, de ne rien voir de l’invisible. Ceux parmi les hommes qui voient quand même, ils en deviennent un peu étranges. Mystiques, poètes ou bien rien. Étranges. Déchus de leur condition. Ils deviennent comme des femmes: voués à l’amour infini. Solitaires dans les fêtes auxquelles ils président. Tourmentés dans la joie bien plus que dans la peine. Ce qui pour un homme est un accident, un ratage merveilleux, pour une femme est l’ordinaire des jours très ordinaires. Elles poursuivent l’éducation du prince. Elles s’offrent en pâture à l’enfant, à ses blanches dents de lait, coupantes, brillantes. Quand l’enfant part, il ne laisse rien d’elles. Elles le savent si bien que les mauvaises mères essayent de différer la perte, d’allonger les heures, mais c’est plus fort qu’elles. Les animaux se font manger par leurs petits. Les mères se laissent quitter par leurs enfants et l’absence vient, qui les dévore. On dirait une loi, une fatalité, un orage que personne ne saurait prévenir. L’ingratitude est le signe d’une éducation menée à son terme, achevée, parfaite en sa démence. On pense à tout cela, assis à coté de la mère et de son fils, dans le hall de Lyon-Part-Dieu. On pense aussi beaucoup à Fra Angelico, à la douceur des jardins parfumés, au vent de sable dans la gorge des prophètes, aux herbes folles dans les pages de la Bible. La figure du Christ est belle, c’est le visage amoureux de qui ne part jamais, de qui reste pour toujours auprès de vous, malgré la grêle, malgré l’injure. Mais quand même, c’est évident, ce n’est pas la figure centrale. Dans la rosace du temps, tremble un visage plus beau, plus exténué de transparence, celui de la mère, celui de la petite fille qui enfante Dieu et les jardins bruissants de lumière. Si on devait dessiner l’intelligence, la plus fine fleur de la pensée, on prendrait le visage d’une jeune mère, n’importe laquelle. De même si on devait dire la part souffrante de tout amour, la part manquante, arrachée. Vous regardez cette jeune femme. Vous regardez en elle les femmes qui vont pieds nus dans la Bible, comme celles qui se hâtent dans les rues. Celles d’hier et celles de maintenant. Elles ont des maris. On dirait que c’est pour la vie, que c’est une chose sans importance qu’elles n’ont pas voulu fuir. Elles ont des amants. On dirait que c’est pareil, que c’est pour l’éternité, un choix, oui, mais un choix obligé, non choisi. Aux petites filles on apprend que Dieu existe et qu’il a la couleur de leurs yeux. Alors elles le croient. Alors elles attendent. En attendant, pour passer le temps de vivre, par impatience ou pour faire comme leur mère, elles se marient. Dès ce jour Dieu s’en va. Il déserte la maison, comme un qui ne trouve plus le repas ou le silence à son goût. Il s’en va pour toujours. Il laisse en s’éloignant l’attente qu’elles ont de lui. C’est una attente immense. C’est une attente à quoi personne ne sait répondre. On touche là à la démence. Dans l’attente amoureuse des jeunes femmes, dans cette passion purifiée par l’absence, on touche à quelque chose comme la folie. Aucun homme ne s’aventure dans ces terres désolées de l’amour. Aucun homme ne sait répondre à la parole silencieuse. Les hommes retiennent toujours quelque chose auprès d’eux. Jusque dans les ruines, ils maintiennent une certitude – comme l’enfant garde une bille dans le fond de ses poches. Quand ils attendent, c’est quelque chose de précis qu’ils attendent. Quand ils perdent, c’est une seule chose qu’ils perdent. Les femmes espèrent tout, et puisque tout n’est pas possible elles le perdent en une seule fois – comme une manière de jouir de l’amour dans son manque. Elles continuent d’attendre ce qu’elles ne croient plus. C’est plus fort qu’elles. C’est bien plus fort que toute pensée. C’est dans cette nuit qu’apparaissent les enfants. C’est dans ce comble du désespoir que naissent les sources d’enfance. Les enfants, c’est une maison de chair. On l’élève au plus haut de soi-même. On regarde ce qui se passe. On assiste à la croissance de cette maison d’âme de l’enfant, on n’en revient pas. C’est une énigme dans le plein jour. C’est l’énigme de vivre une vie qui n’est plus tellement la vôtre, qui n’est plus guère celle de personne. Le mari est loin, maintenant. Il est plus loin qu’à l’instant de la rencontre. Il est plus loin que le premier venu. Il y a les enfants et puis il y a le mari, l’enfant vieilli, l’enfant supplémentaire. Il y a toutes ces vies à mener en même temps, et aucune n’est la vôtre. C’est comme dans la Bible, les jeunes femmes de Palestine, hier, maintenant: elles relèvent le Dieu dans la poussière du temps, dans le vieil or des jours. Elles lui lavent la tête, le bercent de chansons, l’enveloppent de lin blanc. Elles le raniment avec du seigle et du vin. Elles attendent. On ne sait pas ce qu’elles attendent. L’amour enfui de la maison, elles le trouvent au clair d’une larme ou d’un fou rire. Au besoin elles l’inventent. Elles vont parfois le chercher au-dehors. Elles répandent le ciel pur de leurs yeux sur le monde. Elles prennent des amants. Mais aucun amour n’approche en lumière celui qui les penche sur l’enfant. Personne d’autre ne peut venir à la place vidée par Dieu. Personne ne sera aimé par elles comme l’enfant de la promesse déçue, de la parole parjure. La jeune femme assise à côté de vous a installé l’enfant sur ses genoux. Elle lui parle de tout et de rien. Elle mène la conversation infinie, ininterrompue dans la rumeur des passants. Tu vois, ce pull que j’ai acheté, eh bien il est trop cher, dans un autre magasin j’ai vu qu’il était à moitié prix, tant pis, je suis contente, tu veux un chocolat, écoute, on est juste au-dessous des trains, tu entends le bruit que ça fait, c’est un train qui passe, on a une heure à attendre, tu n’as pas froid, je vais te mettre ta capuche et je vais te manger, mon trésor, mon petit poisson, mon amour, mon amour. Elle mène de front, dans le même souffle, le dialogue des amants, celui des vivants et des morts, le dialogue en abîme des solitudes. On pense: les enfants naissent des femmes. Les femmes naissent des femmes. Il reste aux hommes le travail, la fureur imbécile du travail, des carrières et des guerres. Il reste aux hommes le reste. On regarde cette jeune femme peinte par Fra Angelico dans le hall venteux de Lyon-Part-Dieu. On la regarde avec légèreté, sans danger d’un amour. Pour s’éprendre d’une femme, il faut qu’il y ait en elle un désert, une absence, quelque chose qui appelle la tourmente, la jouissance. Une zone de vie non entamée dans sa vie, une terre non brûlée, ignorée d’elle-même comme de vous. Perceptible pourtant, immédiatement perceptible. Mais ce n’est pas le cas. Cette jeune femme est tout entière occupée par son enfant, envahie d’un amour abondant, sans réserve. Si totalement brûlée d’amour qu’elle en est lumineuse, et que son visage suffit à éclairer le restant de votre journée, tout ce temps à tuer avant le train à prendre, avant le jour de votre mort.
È sola. Nell’atrio della stazione, a Lyon-Part-Dieu. Se ne sta nella folla come in una camera, in disparte. È sola in mezzo alla gente, come la vergine nei dipinti di Fra’ Angelico: raccolta in una sfera di luce. Abbagliata dal chiarore dei giardini. I solitari attirano lo sguardo come calamite. Non si può non vederli. Portano su di sé la più grande seduzione. Chiedono la più chiara attenzione: la stessa che chiede chi si rende assente davanti a voi. È sola, seduta su una sedia di plastica. È sola, nel cerchio delle braccia un bambino di quattro anni, un bambino che non smentisce la sua solitudine, non la ostacola, un bambino re nella culla di solitudine. È così che la cogliamo al primo sguardo. Sola con un bambino che non le impedisce di essere sola, che porta la sua solitudine al culmine, a un culmine di bellezza e di grazia. È una giovane madre. Guardandola, pensi che tutte le madri siano così: ragazzine, avvolte nel silenzio, come il vestito di luce tra le dita del pittore. Sorelline, fanciulle. Un bambino è arrivato. È arrivato con la freschezza dei giardini. È arrivato nella camera del sangue, come una frase trasportata dalla sera. Ha spinto nei loro sogni. È cresciuto nella loro carne. Portava la stanchezza, la dolcezza e la disperazione. Con il bambino è arrivata la fine della coppia. I brutti litigi, i pensieri. Il sonno vietato, la pioggia sottile e grigia nella camera della coppia. È il contrario di ciò che si dice che è vero. Il vero è sempre ciò che non viene detto. La coppia finisce con il primo nato. La coppia degli amanti, la leggenda del cuore unico. Con il bambino inizia la solitudine delle giovani donne. Sole, ne conoscono i bisogni. Sole, sanno avvolgerlo nel segreto delle braccia. Il pensiero eterno le porta a chinarsi sul bambino, senza sosta. Vegliano per la cura del suo corpo e della parola. Si prendono cura del corpo come la natura ha cura di Dio, come il silenzio avvolge la neve. C’è da mangiare, c’è la scuola. Ci sono i giardini, la spesa da fare e la verdura da cuocere. E che qualcuno ve ne sia grato, mai. Le giovani madri hanno a che fare con l’invisibile. È perché hanno a che fare con l’invisibile che le giovani madri diventano invisibili, brave in tutto, brave in nulla. L’uomo ignora ciò che accade. È la funzione dell’uomo, non vedere nulla dell’invisibile. Tra gli uomini, quelli che vedono diventano un po’ strani. Mistici, poeti oppure nulla. Strani. Decaduti dalla loro condizione. Diventano come le donne: votati all’amore infinito. Solitari nelle feste che presiedono. Tormentati nella gioia molto più che nella sofferenza. Ciò che per un uomo è un incidente, un insuccesso meraviglioso, per una donna è la normalità dei giorni normalissimi. Vanno avanti nell’educazione del principe. Si offrono come nutrimento al bambino, ai suoi bianchi denti da latte, taglienti, brillanti. Quando il bambino se ne va, non lascia nulla di loro. Lo sanno così bene che le cattive madri provano a ritardare la perdita, ad allungare le ore, ma è più forte di loro. Gli animali si fanno mangiare dai loro piccoli. Le madri si fanno lasciare dai loro figli e giunge l’assenza, che le divora. Si direbbe una legge, una fatalità, un temporale impossibile da prevenire. L’ingratitudine è il segno di un’educazione portata a termine, compiuta, perfetta nella sua follia. Pensiamo a tutto questo, seduti in fianco alla madre e a suo figlio, nell’atrio di Lyon-Part-Dieu. Pensiamo molto anche a Fra’ Angelico, alla dolcezza dei giardini profumati, al vento di sabbia nella gola dei profeti, alle erbe folli nelle pagine della Bibbia. La figura del Cristo è bella, è il volto innamorato di chi mai se ne va, di chi dimora in voi per sempre, nonostante la grandine, nonostante l’ingiuria. E’ evidente, comunque: non è la figura centrale. Nel rosone del tempo, vibra un volto più bello, più estenuato di trasparenza, quello della madre, della fanciulla che mette al mondo Dio e i giardini fruscianti di luce. Se dovessimo raffigurare l’intelligenza, il più prezioso fiore del pensiero, prenderemmo il volto di una giovane madre, una qualsiasi. Allo stesso modo, se dovessimo raccontare la parte sofferente di ogni amore, la parte mancante, strappata. Voi guardate questa giovane donna. Vedete in lei le donne che vanno a piedi nudi nella Bibbia, e anche quelle che si affrettano per le strade. Le donne di ieri e quelle di oggi. Hanno dei mariti. Si direbbe che è per tutta la vita: una cosa di poca importanza che non hanno voluto fuggire. Hanno degli amanti. Si direbbe che è lo stesso: per l’eternità, una scelta, sì, ma una scelta obbligata, non scelta. Alle bambine insegnano che Dio esiste e che ha il colore dei loro occhi. Allora lo credono. Allora attendono. Nell’attesa, per far trascorrere il tempo della vita, per impazienza o per fare come la loro madre, si sposano. Da quel giorno Dio se ne va. Diserta la casa, come uno a cui il pasto o il silenzio non piacciono più. Se ne va per sempre. Allontanandosi, abbandona l’attesa che hanno di lui. È un’attesa immensa. È un’attesa cui nessuno sa rispondere. Si tocca la pazzia. Nell’attesa innamorata delle giovani donne, in questa passione resa pura dall’assenza, si tocca qualche cosa di simile alla follia. Nessun uomo si avventura in queste terre desolate dall’amore. Nessun uomo sa rispondere alla parola silenziosa. Gli uomini si trattengono sempre qualcosa. Persino tra le macerie mantengono una certezza – come il bambino tiene una biglia in fondo alle tasche. Quando aspettano, è qualcosa di preciso che aspettano. Quando perdono, è una sola cosa che perdono. Le donne sperano tutto: e poiché tutto non è possibile, lo perdono in una sola volta - quasi un modo di godere dell’amore nella sua assenza. Continuano ad attendere ciò a cui non credono più. È più forte di loro. Molto più forte di ogni pensiero. È in questa notte che i bambini vengono alla luce. È al culmine della disperazione che nascono le sorgenti d’infanzia. I bambini - una casa di carne. La si innalza fino al punto più alto di sé. Si guarda ciò che accade. Stupefatti, si assiste alla crescita della casa d’anima del bambino. Un enigma in pieno giorno. L’enigma di vivere una vita che non è più del tutto la vostra - a un punto tale, che non è proprio più quella di nessuno. Il marito è lontano, adesso. Più lontano di quando lo si è incontrato. Più lontano del primo venuto. Ci sono i bambini e poi c’è il marito, il bambino invecchiato, il bambino in più. Ci sono tutte queste vite a cui badare nello stesso tempo, e nessuna è la vostra. È come nella Bibbia, le giovani donne di Palestina, ieri, adesso: risollevano Dio nella polvere del tempo, nell’oro antico dei giorni. Gli lavano la testa, lo cullano di canzoni, lo avvolgono di lino bianco. Lo rianimano con segale e vino. Attendono. Non si sa cosa attendano. L’amore svanito dalla casa lo ritrovano nel chiaro d’una lacrima o d’un riso folle. Se necessario, lo inventano. Vanno, a volte, a cercarlo fuori. Riversano sul mondo il cielo puro dei loro occhi. Si prendono degli amanti. Ma nessun amore si avvicina in luce all’amore che le fa chinare sul loro bambino. Nessun altro può giungere al posto reso vuoto da Dio. Non ameranno nessuno come amano il bambino della promessa delusa, della parola spergiura. La giovane donna seduta accanto a voi ha sistemato il bambino sulle ginocchia. Gli parla di tutto e di nulla. Porta avanti la conversazione infinita, ininterrotta nel frastuono dei passanti. Vedi, il maglione che ti ho comprato, insomma è troppo caro, in un altro negozio ho visto che era a metà prezzo, pazienza, sono contenta, vuoi un cioccolatino, ascolta, siamo proprio sotto il treno, senti il rumore che fa, è un treno che passa, abbiamo da aspettare un’ora, non hai freddo, adesso ti metto il cappuccio e ti mangio, tesoro, pesciolino mio, amore mio, amore mio. Viso a viso, porta avanti, con lo stesso respiro, il dialogo degli amanti: dei vivi e dei morti, il dialogo nell’abisso delle solitudini. Si pensa: i bambini nascono dalle donne. Le donne nascono dalle donne. Agli uomini rimane il lavoro, la furia idiota del lavoro, delle carriere e delle guerre. Agli uomini rimane il resto. Guardiamo la giovane donna dipinta da Fra’ Angelico nell’atrio ventoso di Lyon-Part-Dieu. La guardiamo con leggerezza, senza il rischio di un amore. Per innamorarsi si di una donna, bisogna che in lei ci sia un deserto, un’assenza, qualcosa che chiami la bufera, la gioia. Una zona di vita non intaccata dalla sua vita, una terra non bruciata, ignorata da lei e da voi. Eppure percettibile, immediatamente percettibile. Ma non è così. Questa giovane donna è tutta presa dal suo bambino, invasa da un amore abbondante, senza riserve. A tal punto bruciata d’amore, che ne è luminosa - e il suo volto basta a rischiarare ciò che vi resta della giornata, tutto il tempo da far passare prima del treno da prendere, prima del giorno della vostra morte.

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